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01 septembre 2007

Non au dicktat du "Mini-Traité" européen

Le "nouveau traité" européen reprenant l'essentiel des principes et dispositions du Traité constitutionel rejeté par Referendum par le peuple souverain est au centre de toutes les manigances pour être imposé de gré ou de force par des "élites" méprisantes et incompétentes.

L'arbitraire de l'exécutif apparait ici à plusieurs niveau :

1. L'election à 53 % ou à 82 % d'un président n'a aucune incidence sur l'expression de la souveraineté nationale du peuple par référendum.
A la question : "Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe ?"
Les résultats validés par le conseil constitutionnel de la consultation du 29 mai 2005 donnent le NON à 54,67%. Ce non à 54,67 % vaut mieux que le oui à Sarkozy à 53,06 %. Et même à 50,01 % le résultat d'un référendum populaire doit être respecté par une autorité exécutive même élue à 82%.

2. Mr Sarkozy a fait le plus gros de sa propagande en rabâchant sans cesse depuis le discours de Périgueux les thèmes nationalistes (la France, la nation française, l'identité nationale, l'Etat volontariste, etc.) et en fustigeant la politique européenne (l'euro fort, l'echec du TCE, les importations concurrentielles, etc.). Ensuite avec son mini traité dont on n'a jamais connu la substance sinon qu'il serait adopté par les parlementaires... On constate finalement qu'il prive quasiment la France des moyens d'une politique volontariste et souveraine... sans remettre en cause la politique monétaire de la Bce, sans toucher à la question de la protection tarifaire, etc.
Il s'agit d'un procédé de propagande et d'une tromperie digne du despotisme le moins éclairé.

3. Le programme électoral d'un candidat n'a aucune valeur juridique, contrairement à l'article 5 de la Constitution : "Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat.
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités."
Même si le candidat avait fait son succés électoral sur un projet d'abandon de l'indépendance nationale - ce qui n'est pas le cas -, son statut de président l'empêche de l'appliquer sous peine de forfaiture et d'accusation de haute trahison.
Si le mini-traité contient implicitement ou explicitement le projet d'atteinte à l'indépendance nationale et à l'intégrité du territoire, il faudra bien se résoudre à punir de façon exemplaire l'auteur et les complices d'une telle trahison. On a déjà coupé la tête d'un monarque pour un crime comparable.
Seul un tyran peut se permettre de piétiner le droit qui légitime et limite sa liberté d'action.

4. La confusion entre la légitimité de la volonté générale du Peuple exprimée directement par le référendum et la légitimité des représentants exprimant indirectement celle-ci est manifeste.
On ne peut pas faire ratifier par le représentant du peuple ce qui a été rejeté par le peuple souverain sauf à mépriser la notion de hiérarchie de l'autorité et nier les règles fondamentales de la démocratie.
Seul un potentat méprisable peut se le permettre.

5. Vous objecterez que les textes sont différents. Certes mais l'effet n'est-il pas finalement le même dans la délégation de souveraineté nationale et sur de nombreux autres points comme celui de la personnalité juridique de l'Union européenne, etc.?
Or il s'agit d'un bricolage institutionnel contraire au droit international que les français sont bien inspirés et assez instruits et raisonnables pour condamner.
Seule une dictature peut imposer de force, sous une forme ou une
autre, ce que rejette légitimement, de bon droit et avec raison, la
majorité du Peuple.

Ce mini-traité est - de toutes évidences - un Dictat : le première acte d'une tyrannie qui commence. Soyons assez lucides pour le reconnaitre.

Oui, la souveraineté du peuple doit être totale et doit s'imposer aux ruses et autres complots des partisans d'un régime oligarchique.
Rétablissons la liberté du peuple français à disposer de lui-même, et le respect de la Charte des Nations-unies, de l'Acte final de la conférence Helsinki pour la sécurité et la coopération en Europe, par tous les moyens et sans condition.

On a trouvé la clé de décodage de la politique économique du gouvernement Sarkozy : la magie-économie

A l'occasion de la polémique déclenchée par l'idée saugrenue de "juger les fous irresponsables" émise par notre Petit Ruisseau Tortueux de la Pensée Occidendale les analyses convergent vers un constat accablant...

Dans un article de Libération du 27 aout, Fabrice Tassel mène l'enquête sous le titre : «Il n’y a pas de sens à juger celui qui ne comprend pas» :

"[...] Cet accompagnement du deuil qui serait dévolu à la justice fait d’ailleurs réagir ces professionnels de l’institution judiciaire. «La justice n’est pas faite pour les victimes, tient à souligner Jean de Maillard, juge des libertés et de la détention à Orléans. C’est de juger des faits et d’en trouver le ou les auteurs.» Ce magistrat voit dans la méthode de Nicolas Sarkozy une approche «cathartique» de la justice : «L’objet pénal serait de conjurer le sort : à travers le procès d’un fou la société retrouverait une forme d’innocence perturbée. C’est de la magie. De la même façon il fait une utilisation magique de la science et de la médecine en faisant croire qu’elles peuvent garantir qu’un délinquant sexuel est soigné, mais qu’avant il doit rester enfermé. Mais c’est très fort, Nicolas Sarkozy nous renvoie collectivement à notre propre image : nous voulons que nos peurs soient conjurées, et il le promet.» Une idée aussi développée par Dominique Barella, l’ancien président de l’USM, aujourd’hui proche de Ségolène Royal : «Ce type d’annonce est le reflet d’une société extrêmement individualiste. Car penser avant tout à la victime, c’est prendre un registre individuel, c’est ne pas penser à la société en termes collectifs.»
Hier, le syndicat des psychiatres d’hôpitaux a estimé que la proposition de Nicolas Sarkozy bafoue «les valeurs fondamentales de notre société. Dans une exaltation émotionnelle et compassionnelle, une telle exhibition finalement morbide et traumatisante bafouerait et les droits de l’individu et les valeurs fondamentales de notre société et de notre justice». "

Quelques éléments font réagir :
1. " C’est de la magie. De la même façon il fait une utilisation magique de la science et de la médecine [...]"

2. «Ce type d’annonce est le reflet d’une société extrêmement individualiste. Car penser avant tout à la victime, c’est prendre un registre individuel, c’est ne pas penser à la société en termes collectifs.»

3. "Dans une exaltation émotionnelle et compassionnelle, une telle exhibition finalement morbide et traumatisante bafouerait et les droits de l’individu et les valeurs fondamentales de notre société [...]"

Mais quel rapport avec la politique économique ?

Et bien nous nous inquiétions pour savoir si le gouvernement suit une politique de l'offre ou de la demande, si l'euro fort et l'indépendance de la BCE pointé du doigt par Mr Fillon dernièrement sont réellement responsables du déficit commercial français, si le manque à gagner fiscal des mesures de réductions d'impôt sera compensé par un regain de confiance, un sursaut de la consommation, de l'investissement et finalement un grand bon en avant du taux de croissance en 2008, si le G7 sera réellement convoqué pour étudier des propositions améliorant la "transparence des marchés" et limitant "l'explosion de la spéculation", etc. etc.

Mais que nenni ! Nous n'y étions pas !
La seule motivation de l'agitation de l'exécutif français dans le domaine économique c'est : "l'exaltation émotionnelle et compassionnelle".

Baisser les impots ? : "Ce type d’annonce est le reflet d’une société extrêmement individualiste. Car penser avant tout à la victime (le méchant irresponsable ici c'est le fisc), c’est prendre un registre individuel"

Le déficit budgétaire ? : Mais qui se souci de "penser à la société en termes collectifs." ? Des terroristes dépourvus du moindre sentiment d'humanité certainement...

Le faux procés à la BCE (ou celui de l'euro fort, de la spéculation boursière, etc.) qui n'aura aucune suite ?
"[...] dans la méthode de Nicolas Sarkozy une approche «cathartique»"... est suffisante «L’objet [du discours économique] serait de conjurer le sort : à travers le procès [symbolique] d’un fou [de quelques institutions irresponsables] la société retrouverait une forme d’innocence perturbée."

Oui parlons, parlons d'avantage et parlons encore... Mais surtout ! Ne faisons rien d'utile ! Rien de tel que proposer une réforme des statuts à l'occasion d'un nouveau traité par exemple...
Bref toutes les propositions de politique économique convergent vers cette nouvelle théorie : la magie-économie !
Ainsi pour compléter le tableau il faudrait dire : "De la même façon Sarkozy fait une utilisation magique de la science, de la médecine... ET DE L'ÉCONOMIE".

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises !
Hier par exemple une nouvelle absurdité vient de sortir du chapeau de notre Garcimore national : "Conformément aux souhaits de Nicolas Sarkozy, le ministère de la Justice prépare des projets de loi qui limiteront les sanctions pénales dans le domaine des affaires"...

Bravo, Merveilleux, Extraordinaire !
Encore, encore ! C'est fou ! C'est magique !