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05 septembre 2006

Les spin-doctors du libéralisme économique

Selon l'Encyclopédie Wikipédia on nomme spin-doctor un conseiller en communication et marketing politique agissant pour le compte d'un homme ou d'une femme politique, le plus souvent lors de campagnes électorales en vue d'une élection."

Le "spin-doctor" est chargé de prendre en charge la vision médiatique de tel aspect de la vie ou des projets d'un personnage public dans le but d'influencer l'opinion et de susciter l'adhésion des masses populaires.

Mais nous n'avions pas encore clairement envisagé que ces "faiseurs d'opinion" soient au service non d'un homme ou d'un parti mais d'une idéologie au sens large.

Grace à un article de Mathias Reymond et Grégory Rzepski, publié le lundi 4 septembre par Acrimed, portant le titre "Présidentielle 2007 : Le Monde veut encadrer le débat économique"; nous assistons ";en direct" à la fabrique d'un discours standardisé et au choix de politique économique orienté par des "éminences grises"; du néo-libéralisme.

Cette méthode rappelle à s'y méprendre les grandes heures du communisme stalinien lorsque "la ligne politique" du parti unique était définie par le Comité exécutif du Soviet Suprême.

Gageons que l'on ne parlera pas dans cette campagne électoral du rapport de la CNUCED(pdf), bras séculier de l'ONU pour le développement économique, puisque soupçonnée d'être "le think-tank des pays en voie de développement"

En effet la Cnuced dénonce l'échec des réformes libérales, prônées depuis plus de vingt-cinq ans par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, qui n'ont ni permis de « stimuler la croissance, ni fait reculer la pauvreté ».

Selon ses économistes "Aucun développement industriel ne s'est fait sans politiques d'accompagnement macroéconomiques" et ils préconisent désormais des méthodes plus musclées de l'interventionnisme protéger les entreprises de la mondialisation : « les gouvernements devraient recourir aux subventions et aux droits de douanes, le temps de pouvoir affronter la concurrence internationale."

De plus les économistes onusiens préviennent que, bien que la situation économique mondiale soit en expansion, les risques de crises pouvant être déclenchés par les déséquilibres monétaires et financiers internationaux sont réels...

Ce changement de stratégie économique de la CNUCED me fait penser au post Usenet/f.s.e de décembre 2000 : "Contre la (tiers)mondialisation de la France".

Allez savoir pourquoi !

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